L'influence des parcours des diplômés de master sur leur insertion professionnelle
Bien qu’ils aient obtenu leur diplôme en pleine crise sanitaire et dans un contexte économique difficile, les diplômés de master (hors enseignement) à l’université en 2020 sont 85 % à être en emploi 18 mois après. Parmi ces derniers, les plus jeunes, plus souvent diplômés après un parcours étudiant régulier, sont surreprésentés.
L’origine sociale n’influe sur l’insertion qu’au travers du domaine disciplinaire et du régime d’inscription choisis. Les diplômés issus de milieux favorisés sont plus souvent titulaires d’un diplôme en droit, économie, gestion en formation initiale hors apprentissage, tandis que les diplômés d’origine sociale défavorisée sont surreprésentés en alternance. Ces caractéristiques liées au diplôme affectent l’insertion d’autant plus qu’elles interviennent en fin de parcours.
L’alternance en dernière année de master conduit aux taux d’emploi les plus élevés : 90 % pour l’apprentissage et 92 % pour le contrat de professionnalisation. L’inscription en master à la suite d’une formation en école facilite également l’insertion professionnelle tandis que le passage par une classe préparatoire aux grandes écoles en début de parcours n’a pas d’effet significatif. L’inactivité, qui représente 4 % des diplômés 2020, concerne en particulier ceux ayant le plus de difficultés à s’insérer.