Bilan et évolution de l'alternance dans l'interindustrie
Plébiscité par les entreprises et massivement soutenu par les politiques publiques, l’apprentissage a connu une envolée spectaculaire au cours des dernières années. Le nombre d’apprentis français a doublé entre 2019 et 2022, atteignant presque le million. Ce dispositif, toujours apprécié, suscite de nombreux espoirs. On attend de lui qu’il favorise l’insertion professionnelle des jeunes et offre des solutions de recrutement aux entreprises. Comment s’est-il développé dans l’industrie et remplit-il ses objectifs ? Ce bilan donne les clés pour répondre à ces questions, avec des données totalement inédites sur le périmètre de l’interindustrie.
Au cours de l’année 2022, les entreprises industrielles ont signé 78 101 nouveaux contrats d’apprentissage. Aux contrats d’apprentissage, il faut ajouter les contrats de professionnalisation qui ont modestement cru de +8 % sur la même période, pour arriver à presque 15.000 nouveaux contrats signés en 2022. Ces contrats, qui permettent de prendre en main un poste de travail, sans nécessairement aboutir à une certification, se sont particulièrement développés dans certaines branches professionnelles, comme la Maroquinerie.
Au 31 décembre 2022, les entreprises de l’interindustrie comptaient dans leurs rangs 136 000 alternants, soit 5 % des salariés. Dans certaines branches professionnelles – Habillement, Horlogerie, Bijouterie, joaillerie, orfèvrerie, Jeux, jouets, puériculture – le nombre d’établissements ayant recours à l’alternance a bondi de plus de 50% sur la période. Dans d’autres – Ciments, Maroquinerie, Fabrication de l’ameublement – l’alternance, déjà très répandue auparavant, se pratique désormais dans plus de 40 % des établissements.