Les secteurs agricoles et agroalimentaires sont confrontés à d’importants besoins de main d’œuvre qui portent pour une forte part sur le travail saisonnier et les contrats courts. La forte saisonnalité de certaines productions agricoles (arboriculture, viticulture, maraîchage) mais aussi de certaines habitudes de consommation (période estivale, fêtes de fin d’année) expliquent le niveau élevé de ces recrutements.
Les difficultés récurrentes de recrutement, traduites dans des indicateurs de tension, sont très marquantes dans ces secteurs avec au moins 50 % de recrutements jugés difficiles par les employeurs.
S’il est encore prématuré d’apprécier toutes les conséquences sur les recrutements de la réforme de l’assurance chômage engagée au final en décembre 2021, et notamment la recherche par les salariés de contrats de travail d’une durée plus longue, des premiers impacts sont mis en avant :
- Les conditions d’affiliation au régime d’assurance chômage, plus restrictives, privent potentiellement une partie restreinte des saisonniers de son bénéfice, à conditions d’emploi (durée de contrat) inchangées.
- L’évolution des règles de calcul de d’indemnisation réduit l’allocation journalière pour environ 100 000 saisonniers, travaillant entre 3 et 6 mois par an, mais allonge la durée de versement.
- Elle introduit pour les industries agroalimentaires la modulation du taux de contribution d’assurance chômage à la charge des employeurs appelée « bonus-malus ». Un millier d’entreprises de 11 salariés et plus voient ainsi leur cotisation augmenter alors que 3000 sont concernées par un bonus. Le secteur de la production agricole n’est pas concerné par ce dispositif.