Mobiliser les acteurs de l'emploi et du travail pour réussir la planification écologique
Face à l’urgence climatique et à l’effondrement de la biodiversité, la France a inscrit dans la loi des objectifs ambitieux dans des délais contraints : le pays doit par exemple diviser par deux ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport à 1990, soit une baisse annuelle des émissions de 5 % sur les prochaines années. Cette transition suppose d’être planifiée et de mobiliser tous les secteurs et activités. La planification écologique mise en place par les pouvoirs publics est un outil au service de cette transition écologique. Elle sous-tend un renouvellement profond des enjeux d’emploi et de travail. Si la planification écologique constitue une opportunité de redonner du sens au travail en œuvrant pour une cause collective, partagée et vitale, la réciproque est aussi vraie : mobiliser les acteurs, leurs compétences et leur créativité est une condition de succès de la mise en œuvre de la planification écologique. Pour relever ce défi le Secrétariat général à la planification écologique (SGPE) a engagé un travail de fond sur les enjeux d’emplois, avec une estimation chiffrée des besoins de certains secteurs. Cependant, il reste une forte incertitude dans certains secteurs clés et stratégiques comme l’agriculture ou le bâtiment. De plus, il apparaît nécessaire de sortir d’une approche uniquement sectorielle pour assurer une cohérence et apporter un regard transversal complémentaire. Fruit du travail conjoint de la commission Environnement et de la commission Travail et emploi, cet avis s’inscrit dans une approche réaliste, notamment sur l’aspect financier, et vise à prendre la mesure de ce qui est possible concrètement. L’urgence est là. Pour y répondre, il faut mobiliser toutes les parties prenantes, en conciliant la nécessaire adaptation, les exigences d’atténuation, la restauration de la nature et le débat démocratique.