Femmes - Hommes : des choix d'orientation professionnelle qui restent très genrés
Fin 2024, 48,2% des personnes inscrites à France Travail sont des femmes, un chiffre qui reste stable depuis 4 ans.
Parmi elles, 54,4% ont eu une activité professionnelle au cours du mois (cat. B et C) vs. 45,6% pour les hommes.
A l’instar des femmes en emploi, les demandeuses d’emploi s’orientent majoritairement vers des métiers dits “féminins”
63,2% des femmes inscrites à France Travail recherchent des métiers dans lesquels les femmes sont déjà surreprésentées (= part de femmes dans les effectifs supérieure à 70%) dont :
23,8% dans les métiers du service à la personne et à la collectivité (vs. 2,8% chez les hommes inscrits à France Travail)
15,4% dans les métiers du support à l’entreprise (vs. 2,6% chez les hommes inscrits à France Travail)
5,1% dans les métiers du secteur de la santé (vs. 0,6% chez les hommes inscrits à France Travail)
Seules 8% des femmes inscrites à France Travail s’orientent vers des métiers où les hommes sont surreprésentés comme dans la construction ou l’industrie (= part d’hommes dans les effectifs supérieure à 70%)
La difficulté de se projeter dans un métier non mixte est théorisée par un phénomène appelé “l’effet frontière”, qui intervient lorsque plus de 60% de l'effectif d’un métier est uniquement masculin ou uniquement féminin.
Cette dynamique se reflète également sur les entrées en formation : Top 3 des formations suivies par les demandeuses d’emploi :
Services commerces de proximité (7,3%)
Santé (6,9%)
Action sociale (6,3%)
Top 3 des formations suivies par les demandeurs d’emploi :
Transport (23,2%)
Manutention (11,6%)
Prévention sécurité (5,9%)