Lutter contre les stéréotypes filles-garçons. Quel bilan de la décennie, quelles priorités d'ici à 2030 ?
Dès leurs premières années, les enfants intègrent des représentations stéréotypées sur les aptitudes, les qualités et les rôles des hommes et des femmes, véhiculés, souvent de manière inconsciente, par la socialisation familiale, scolaire ou médiatique, mais aussi par l'observation du quotidien. Ces stéréotypes participent à la construction des inégalités entre les sexes, inégalités qui nourrissent à leur tour les stéréotypes.
Chez les adultes, l'adhésion aux stéréotypes a diminué sur longue période. La part de la population se disant d'accord avec l'affirmation selon laquelle « dans l'idéal, les femmes devraient rester à la maison » a ainsi diminué de moitié en 14 ans, passant de 44% en 2000 à 22% en 2014. La France fait partie des pays dont les représentations sont les plus égalitaires.
Pour autant, un quart des Français continue d'adhérer fortement ou modérément aux stéréotypes de genre, avec un écart significatif entre les femmes et les hommes. On observe même une recrudescence de certains préjugés, notamment chez les jeunes (en 2022, 57 % des 18-24 ans pensent que « les mères savent mieux répondre aux besoins et attentes des enfants que les pères », contre 50 % en 2014).
Le rapport formule vingt recommandations pour lutter contre les stéréotypes et les inégalités qui en découlent, autour des 5 axes suivants :
Faire de la lutte contre les stéréotypes filles-garçons une priorité politique durable
Réduire la pénalité à la maternité et renforcer la coparentalité
Agir à l'école pour lutter contre les stéréotypes et renforcer la culture de l'égalité
« Dégenrer » l'orientation scolaire, les formations et les métiers
Agir contre les représentations stéréotypées sur les réseaux sociaux et les plateformes numériques.