Industrie : facteurs d'évolution et perspectives de l'emploi cadre
L'évolution de l'industrie française vers plus de valeur ajoutée a eu pour corollaire une modification des besoins en recrutement de cadres, selon cette étude.
Moins de production et plus d’innovation. L’innovation et le développement d’activités à plus forte valeur ajoutée ont fait évoluer l’industrie aux cours de ces 20 dernières années. Cette évolution s’est traduite notamment dans la part de plus en plus importante de cadres de la fonction études-R&D dans les recrutements. Dans le même temps, les embauches de cadres de production ont baissé significativement.
Des besoins en profils expérimentés. Innovation et développement nécessitent autant des profils d’experts que des compétences en encadrement d’équipes de grande taille ou en gestion de projets complexes. Ces besoins se manifestent dans le recrutement plus fréquent qu’en moyenne de cadres très expérimentés : 36 % des embauches de l’industrie en 2013 ont concerné des cadres ayant plus de 10 ans d’expérience contre 26 % pour l’ensemble du marché.
Vers une hausse des recrutements de cadres en 2014. Dans un contexte de conjoncture économique dégradée, le repli des recrutements de cadres dans le secteur industriel, amorcé en 2012 (-2 %), s’est accéléré en 2013 (-16 %). 2014 s’annonce sous de meilleurs auspices : les recrutements de cadres devraient se maintenir, voire repartir en légère hausse (jusqu’à +3 %). D’ailleurs, les secteurs locomotives de l’industrie tels que la « mécanique-métallurgie », les « équipements électriques-électroniques » et l’« automobile-aéronautique-autres matériels de transport » annoncent des prévisions de recrutements de cadres en hausse.
La montée en gamme du secteur s’accompagne d’une hausse du taux d’encadrement. Si l’emploi salarié est en repli dans l’industrie depuis le début des années 2000, l’emploi cadre y connaît une progression régulière. Ces mouvements inverses reflètent le passage d’une industrie manufacturière, à la main d’œuvre importante, à une industrie à plus forte valeur ajoutée, avec des cadres plus nombreux et très spécialisés : conséquence, une hausse du taux d’encadrement, de 10 % en 1992 à 17 % en 2013. (APEC)