Ce rapport présente l’orientation tout au long de la vie comme une priorité de l’action publique (contexte de grandes mutations des métiers, induites par des facteurs technologiques ou encore sociétaux importants, évolution du rapport au travail des usagers…), mais des biais d’orientation manifestes subsistent (orientation genrée, reproduction sociale ou géographique…). Des facteurs individuels et structurels expliquent en partie ces biais, limitant, aujourd’hui, la capacité des usagers à se projeter de manière éclairée et épanouie dans des avenirs professionnels (manque de connaissance des métiers, difficultés à mobiliser les soutiens ou accompagnements existants…). Cela conduit à des insatisfactions chez l’usager bénéficiaire de ce système d’information et d’accompagnement en matière d’information sur les métiers et d’orientation, mais aussi à des coûts très importants pour l’individu et la société, du fait d’études allongées notamment et d’un appariement imparfait entre besoins de l’économie et aspirations des individus au terme de leur parcours de formation.
La seconde partie du rapport se concentre sur une rétrospective historique de la gestion de la compétence orientation en France, long processus de réformes successives, ayant abouti à mettre l'élève au centre du système éducatif et à placer la région comme l’échelon idoine de gestion de l'orientation scolaire et professionnelle, dont l’expression depuis 2014 est le SPRO.
La troisième partie du rapport s’attache à décrire comment se traduit concrètement la mise en œuvre de cette compétence essentielle de la région dans les différentes régions françaises. Pour l’illustrer, de nombreuses initiatives portées par les régions mises en œuvre depuis 10 ans sont présentées. Elles soulignent l’innovation et la proactivité des régions en la matière. Néanmoins, pour mener à bien ce diagnostic, près d’une centaine de rapports et publications dédiés à la question ont été analysés, les professionnels à l’œuvre au sein des régions ont été interrogés (une cinquantaine de représentants de 16 régions et collectivités d’Outre-Mer entendues en entretien et listés en annexe) tout comme leurs partenaires, acteurs de l’orientation ou représentants du monde économique (une cinquantaine de professionnels également issus de 30 organisations et listés en annexe). Collectivement, ils ont exprimé un certain nombre de difficultés rencontrées en la matière.
La quatrième et dernière partie se donne pour objectif d’en proposer une synthèse, avec les préconisations associées pour lever certains doutes et dépasser les limites observées. Ainsi, le rapport propose des scénarios et recommandations argumentés pour aller plus loin dans le déploiement des missions « orientation » des régions et de la coordination de celles-ci avec l’écosystème d’acteurs qui les entourent dans le cadre du SPRO.