Qu’apporte Internet à l’économie française ? C’est pour répondre à cette question que McKinsey & Company a mené, fin 2010, une étude complète sur les impacts et contributions du Web à l’économie française.

Premier enseignement de ces travaux : la « filière » Internet représente aujourd’hui un poids considérable dans l’économie française.

- En 2009, la contribution directe d’Internet au PIB français a été de 60 milliards d’euros, c’est-à-dire 3,2% du PIB.

- A l’heure actuelle, Internet emploie 1,15 million de personnes, soit directement au sein de la filière, soit indirectement ou de manière induite.

- Internet apparaît comme un moteur essentiel de la croissance : entre 2009 et 2010, le Web a généré un quart de la croissance française. Au cours des 15 dernières années, il a permis la création de 700 000 emplois nets.

L’analyse des mécanismes de « création de valeur » par Internet au niveau micro-économique met elle aussi en lumière des apports majeurs.

- Les entreprises qui ont le plus investi dans les technologies du Web ont vu leur performance dopée par Internet : elles ont un rythme de croissance deux fois plus rapide, elles exportent deux fois plus, elles créent plus d’emploi.

- Quant à l’internaute, si on cherche à attribuer une valeur économique aux services gratuits dont il bénéficie sur Internet – ce qu’a fait l’étude – on obtient un « surplus » de valeur perçue estimé à 7 milliards d’euros.

- Par ailleurs, les consommateurs en ligne ont accès à des biens meilleur marché en moyenne, ce qui leur fait réaliser 2,5 milliards d’euros d’économie par an.

Dans un avenir proche, Internet continuera d’être un facteur essentiel de la croissance.

- D’ici 2015, la valeur ajoutée générée par Internet devrait doubler et atteindre 129 milliards d’euros.

- Sur la même période, Internet pourrait créer 450 000 emplois nets.

En outre, des marges de progrès supplémentaires existent pour la France, qui se positionne dans la moyenne des pays de l’OCDE en termes d’adoption et d’usage des technologies du Web. Amplifier et pérenniser une politique de développement de la filière Internet, associant pouvoirs publics et acteurs professionnels, pourrait permettre d’optimiser le « potentiel numérique » de la France. (présentation site