Les analyses présentées dans cette étude s’appuient sur trois sources de données : une enquête qualitative s'appuyant sur 43 entretiens individuels et 2 réunions de groupe, une enquête quantitative en ligne menée auprès de 832 alternants préparant un bac+3 et plus et une enquête quantitative menée auprès d’un échantillon de 1 000 entreprises employant au moins un cadre.

La recherche d’alternance constitue un moment difficile et exigeant pour les étudiants et étudiantes du supérieur (bac +3 et plus). Avec un peu de recul, deux tiers des alternants en poste jugent qu’il leur a été difficile de trouver leur entreprise d’accueil (67 %).
Pour ces jeunes encore peu familiarisés avec le monde de l’entreprise, décrocher un contrat implique en effet de surmonter de nombreux défis. Lorsqu’ils s’engagent dans leur recherche, ils se confrontent à la loi de l’offre et de la demande et à la réalité des opportunités d’emploi. Les étudiants interrogés sont nombreux à avoir le sentiment que le marché de l’emploi en alternance est restreint et hautement concurrentiel.
Après l’envoi des candidatures, l’attente et l’accumulation de réponses négatives, en particulier à l’approche de la rentrée scolaire, sont très anxiogènes et peuvent les démotiver. Les entretiens d’embauche représentent également une épreuve pour les étudiants et étudiantes qui s’interrogent sur la manière de faire valoir leur profil alors que leur expérience professionnelle est encore limitée.
Si la phase de recherche d’une entreprise constitue l’une des difficultés majeures de l’alternance, cette étude permet d’identifier trois leviers clés qui peuvent être activés pour la faciliter :
- entamer les démarches au plus tôt et être ouvert sur ses critères de recherche ;
- multiplier les démarches et les canaux de recherche ;
- se démarquer de la concurrence en démontrant sa motivation.