Partir à l'étranger pendant ses études : une expérience encore très inégale
Près de 40 % des sortants du système éducatif en 2017 ont réalisé un séjour à l’étranger durant leurs études (hors vacances et loisirs), une proportion qui atteint 48 % dans l’enseignement supérieur. Les diplômés des écoles d’ingénieurs et de commerce sont les plus concernés, avec des taux dépassant 80 %, tandis que les étudiants des universités, les diplômés du secondaire et les jeunes issus de milieux modestes en bénéficient moins souvent.
Les séjours à l’étranger en cours d’études constituent des expériences hétérogènes porteuses sans doute de bénéfices variables en fonction du cycle d’études au cours duquel ils se déroulent et du niveau de fin d’études de ceux qui les effectuent. La diversité des séjours à l’étranger suivis par les étudiants se manifeste d’abord par une grande variation de leurs durées, ensuite par des modalités de financement plurielles, traduisant des inégalités d’accès à ces opportunités. La reconnaissance académique de ces séjours varie considérablement selon les établissements et les disciplines. Enfin bien que 63 % des jeunes passés par l’enseignement supérieur considèrent que ces expériences ont amélioré leur chance de trouver un emploi, la portée du séjour à l’étranger sur les conditions d’insertion professionnelle reste encore difficile à mesurer.