L'alternance dans le supérieur (Bac +3 et plus) : un dispositif plébiscité, qui contribue à la mixité sociale
Points-clés de l'enquête :
- L’alternance constitue pour les entreprises un vivier pour recruter de jeunes talents
Historiquement d’abord tournée vers les jeunes les moins qualifiés, l’alternance s’est progressivement élargie ces dernières années aux étudiants de niveau Bac +3 et plus. Fin 2023, plus de 400 000 étudiants Bac +3 et plus étaient en contrat d’apprentissage, soit 4 fois plus qu’en 2018.
En recrutant des alternants, la grande majorité des entreprises ont pour objectif de former des jeunes qu’elles pourraient ensuite embaucher (80 %). Dans les faits, 52 % des entreprises qui ont embauché des alternants dans les trois dernières années en ont déjà recruté au moins un à la fin de son contrat.
- L’alternance facilite le début de carrière des jeunes diplômés du supérieur
Les diplômés alternants du supérieur s’estiment mieux préparés à entrer dans la vie active que les autres diplômés non-alternants. Leur expérience en entreprise représente, à leurs yeux, un important moyen de se démarquer.
Dans les faits, l’apprentissage augmente significativement les chances d’obtenir son diplôme et surtout l’accès à un emploi pérenne (70 % en CDI vs 47 % pour les non-alternants).
- L’alternance réduit les barrières à l’entrée des études supérieures pour les jeunes issus des milieux moins favorisés
Sans alternance, plus d’un tiers des étudiants issus des milieux moins favorisés estiment qu’ils n’auraient pas atteint le même niveau d’études.
Surtout, plus de la moitié pensent qu’ils n’auraient pas intégré le même type d’établissement.
Mais les alternants issus des milieux moins favorisés rencontrent davantage d’obstacles pour décrocher leur alternance (absence de réseau…) et gagneraient à être davantage accompagnés dans leur recherche d’alternance. Ils sont 75 % à déclarer avoir rencontré des difficultés pour trouver leur alternance vs 63 % pour les autres.