Référentiel général de l'écoconception des services numériques
Suivant la loi de 2021 visant à réduire l'empreinte environnementale du numérique, l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) et l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) publient ce "référentiel de l’écoconception des services numériques".
Ce référentiel général, élaboré par l'Arcep et l'Arcom, s'attache particulièrement à la consommation générée par l'affichage et la lecture de contenus multimédias.
Il a pour but, dans un premier temps, d’établir une base de connaissances des usages, puis d'adopter des solutions techniques dans une démarche axée sur l’écoconception.
Quatre grands objectifs sont formulés :
concevoir des services numériques plus durables afin d’allonger la durée de vie des terminaux ;
minimiser les stratégies de captation de l’attention de l’utilisateur axées sur la profusion des contenus (mur de contenu infini, déclenchement automatique des vidéos, notifications intempestives…) ;
optimiser les trafics de données et la sollicitation des infrastructures numériques en réduisant les ressources utilisées, le poids des contenus, le nombre de requêtes envoyées aux serveurs… ;
informer les internautes sur le niveau de ressources utilisées en publiant des indicateurs environnementaux "fiables, robustes et comparables".
Le référentiel s'adresse à une diversité d'acteurs du numérique (concepteurs de logiciels, concepteurs de systèmes d’intelligence artificielle, fabricants d'équipements et d'infrastructures…).
Ce référentiel général de l’écoconception des services numériques est un document technique destiné aux experts et métiers du numérique souhaitant mettre en œuvre une démarche d’écoconception pour un service(sites, applications, IA, logiciels, API). Il a été élaboré par l’Arcep et l’Arcom, en collaboration avec l’ADEME, la DINUM, la CNIL et l’Inria.
Les 78 fiches pratiques du référentiel détaillent les critères essentiels à prendre en compte pour réduire l’impact environnemental d’un service. Elles listent ainsi les questions à se poser au moment de l’écoconception d’un service, et proposent des moyens de mise en œuvre, puis de test ou de contrôle.