Face aux urgences climatiques, énergétiques et environnementales, une accélération des efforts collectifs est nécessaire. La planification écologique s'impose aujourd'hui non seulement à l'État, mais aussi aux collectivités territoriales et aux citoyens.
En termes d'impact macro-économique, la planification écologique serait créatrice d'emplois, au prix de reconfigurations profondes entre secteurs. Si le solde serait positif, avec la création nette de 150 000 ETP, un travail d'accompagnement dans les territoires sera nécessaire du fait :
- de la destruction de 250 000 ETP ;
- d'un risque élevé de postes non pourvus lié à un renouvellement générationnel insuffisant.
Le Secrétariat général à la planification écologique pose les jalons d'une planification écologique réussie dans une publication sur la "Stratégie emplois et compétences pour la planification écologique".
Une forte incertitude concerne plusieurs secteurs clés, comme le bâtiment ou l'agriculture. La trajectoire en emplois nets de ces secteurs dépendra de choix de société : constructions neuves, agroécologie…
Le problème du renouvellement générationnel se pose, en agriculture, par exemple. Des tensions sont attendues par métiers et par secteurs d'ici à 2030 :
- agriculture : agriculteurs, éleveurs, sylviculteurs, bûcherons (déficit de 75 000 ETP) ;
- bâtiment : ouvriers qualifiés (-206 000 ETP) et conducteurs d'engins (-16 000 ETP) ;
- industrie et énergie : techniciens et agents de maîtrise des industries mécaniques (-60 000 ETP) et ouvriers du textile et du cuir (-17 000 ETP) ;
- transport : ouvriers qualifiés de la manutention (-158 000 ETP), conducteurs (-201 000 ETP), agents d'exploitation (-25 000 ETP).
Si dans ces secteurs 1,9 million de nouveaux entrants sont attendus, l'effectif à trouver d'ici à 2030 est de 2,8 millions, soit près de 880 000 emplois à anticiper. Beaucoup de ces métiers sont déjà en tension.