Le développement de la valorisation des algues semble très prometteur. A quelles conditions peut-on envisager un développement de l’algoculture ? une mission du CGAAER, avec l’aide d’un administrateur en chef des affaires maritimes a étudié la question.

Si la France est le deuxième producteur européen d’algues, cette production est en quasi-totalité issue de la récolte dans le milieu naturel, en mer ou sur le rivage. Il est pertinent de s’interroger sur les possibilités de développement de l’algoculture.
Sous le terme « algue » on regroupe des organismes très divers, allant des cyanobactéries, aux macro-algues utilisées dans la fabrication des texturants de l’industrie agro-alimentaire, en passant par toutes les micro-algues dont certaines étaient  pressenties pour entrer comme matière première dans la production des bio-carburants.
Les débouchés des algues sont très variés. On peut schématiquement les regrouper en deux grands domaines : l’alimentation humaine, la cosmétique ou la pharmacie, ...
Ce rapport s’est focalisé sur le potentiel de développement d’une algoculture destinée à l’alimentation humaine, ou bien s’associant à d’autres productions aquacoles dans le cadre de l’aquaculture multi trophique intégrée
(AMTI).
Les premières difficultés résident dans les lacunes qui subsistent dans la connaissance de la biologie des algues et les difficultés rencontrées pour maitriser leur cycle reproductif en dehors des conditions de laboratoire.
Une étude de 2016 attirait déjà l’attention sur le déficit de formation professionnelle et continue pour les algoculteurs. De fait les jeunes algoculteurs en émergence, tout comme ceux qui ont pu pérenniser leur activité, se sont formés par eux-mêmes.