Le recours à l'activité partielle face à des crises nouvelles
L’activité partielle s’est-elle installée comme une pratique nouvelle pour les entreprises qui rencontrent des difficultés ? Puissamment déployée dans le contexte de la crise de la Covid-19, cette mesure de soutien, financée aux deux tiers par l’Etat et à un tiers par l’Unédic, a concerné à son pic, en avril 2020, 8,4 millions de salariés. Le coût pour l’Unédic (dépenses d’activité partielle et manque à gagner sur les recettes) a été considérable : 14,4 Md d'euros en 2020-2021, soit plus de la moitié du déficit de l’Assurance chômage pour ces deux années. Depuis que ces sommets ont été atteints, le nombre de salariés placés en activité partielle, en même temps que les sommes engagées, s’est très fortement réduit. Il apparaît cependant que le recours à l’activité partielle demeure plus élevé en juillet 2022 qu’il ne l’était avant crise.