La Fondation AlphaOmega a voulu savoir ce qui se passe dans la tête d’un décrocheur. Cette enquête permet de comprendre quels sont les moments précis dans l’éducation d’un jeune où il faut agir. Il dévoile aussi leurs sentiments par rapport à leur parcours.

Le problème de l’insertion professionnelle des jeunes n’est pas dû seulement au chômage structurel en France. Il est d’autant plus profond pour les 1,5 millions de jeunes ni en emploi, ni en études, ni en formation, qu’il trouve des causes précises et identifiables à différents moments du parcours scolaire. 

Le premier problème se manifeste par le redoublement précoce en primaire et au collège : 32 % des NEETS interrogés disent avoir redoublé en élémentaire et 35 % au collège. En cause, un maîtrise insuffisante des savoirs fondamentaux (lire, écrire, calculer).

Le deuxième problème ne relève pas des savoirs mais du comportement au collège. On constate que sur les 39 % de NEETS dont les parents ont été convoqués pour des problèmes de comportement durant la scolarité, 65 % ont fait l’objet d’une convocation au collège.

Le troisième problème est celui de l’orientation au lycée : sur les 34 % de NEETS interrogés qui ont abandonné les cours ou une formation durant leur parcours scolaire, 48 % l’ont fait au lycée contre 19 % au collège et 29 % dans l’enseignement supérieur.

C’est la parole des NEETS qui permet de mettre en lumière les problèmes auxquels ils sont confrontés. Le problème est moins l’école que de pouvoir suivre une scolarité ayant des problématiques spécifiques en primaire, au collège, au lycée et même dans le supérieur. Des problèmes que l’Education nationale doit pouvoir aborder avec l’appui de tous les acteurs de l’éducation dont les associations.