La filière économique du vélo
L’État a présenté en 2018 un Plan vélo qui peut être considéré comme le début d’une reconnaissance du vélo comme mode de transport avec un objectif de passer sa part modale de 3 % à % d’ici 2024, puis à 12 % en 2030.
La révolution des pratiques observée aujourd’hui entraine un besoin en équipement de qualité. En outre, ce besoin en équipement arrive au moment où le vélo connaît des évolutions technologiques majeures avec le développement du vélo à assistance électrique (VAE) et du vélo cargo.
Dans un secteur très fortement dépendant de l’Asie depuis plusieurs décennies, produire en France plus de vélos est un enjeu industriel. Aujourd’hui, sur les 2,685 millions de vélos vendus en France, seuls 690 000 y sont assemblés. Pour réussir ce pari de réindustrialisation, il est nécessaire : d’investir dans le développement et la modernisation des usines, d’investir dans les outils de production, d’invertir dans l’innovation afin d’identifier les futures ruptures technologiques du vélo. Le travail entre les différents acteurs de la filière vélo doit être développé, ainsi que les échanges avec les acteurs d’autres filières afin de créer des partenariats de production de composants, comme avec la filière automobile ou la filière aéronautique par exemple.
L’écosystème du vélo est divers et comprend aussi les secteurs des services, de la réparation et de la maintenance, de la cyclologistique et du vélo tourisme. Un nombre important d’emplois pourraient y être créés dans les prochaines années, plus de 100 000 emplois d’ici à 2050 selon plusieurs estimations.
Les perspectives de développement économique sont importantes pour le secteur du vélo, mais elles demeurent conditionnées à la structuration de la filière, à la création de formations professionnelles pour l’ensemble des métiers du secteur, au développement des infrastructures cyclables qui sont encore grandement insuffisantes en France.