Travail : de nouvelles formes d'emploi dans le secteur agricole
Aux côtés des formes traditionnelles de travail en agriculture, de nouvelles activités et relations au travail se développent. Elles constituent une évolution essentielle pour le secteur. En effet, le marché agricole peut être une opportunité avec des emplois durables face aux transformations industrielles.
De nouvelles formes de travail et relations au travail progressent fortement dans le secteur agricole depuis une dizaine d'années. Elles représentent à présent plus d'un tiers de l’emploi salarié des exploitations agricoles. Cette évolution a des enjeux à la fois agro-écologiques, sociaux, économiques et de souveraineté alimentaire.
Entre 2010 à 2019, les formes classiques d'emploi en agriculture qui comprennent notamment le non salariat agricole ont enregistré une baisse de la force du travail allant de 447 000 à 380 000 ETP (équivalent temps plein).
Cette diminution de la main d’oeuvre directe des exploitations est partiellement compensée. Sur le même temps, le volume d'autres formes, comme les entreprises de travaux agricoles (ETA) et les Groupements d’employeurs (GE), a connu une hausse passant de 70 000 à 105 000 ETP.
Ce rapport distingue huit formes de travail. Pour cinq d’entre elles (entreprise de travaux agricoles, groupement d’employeurs y compris Cuma, intérim national, travail détaché et insertion par l’activité économique), le statut du travailleur paraît défini.
Pour l’auto-entrepreneuriat, la plateforme numérique et les diverses formes de travail s’approchant du bénévolat, le statut semble plus flou.
Ces évolutions entraînent une mutation de l'emploi et de ces conditions d'exercice.