Télétravail de crise : regards sur le 1er trimestre 2021
Après une année de télétravail massif, entrecoupée de périodes de confinement, les conditions ont-t-elles été réunies pour que les télétravailleurs s’organisent de manière plus satisfaisante, plus efficace, et plus propice à la conciliation des temps ? Qu’est-ce que les collaborateurs, les managers, les collectifs de travail ont appris ?
Près de trois-quarts des répondants estiment aujourd’hui disposer d’un environnement matériel adapté (72 % contre 67 % en 2020) et d’outils numériques adéquats (95 % contre 87 % en 2020).
81 % des répondants estiment qu’ils parviennent à concilier vie personnelle et travail (dans une période plus favorable que l’an passé dans la mesure où les enfants étaient à l’école) avec la possibilité pour 64 % d’entre-eux de réduire ou modifier leurs horaires. Le sentiment d’une bonne conciliation des temps apparaît plus marqué parmi les non-manageurs (84 %) et les non-cadres (85 %).
Malgré les améliorations rapportées par les répondants, plusieurs effets du télétravail de crise sont préoccupants :
Les relations de travail semblent significativement affectées : pour 37 % des répondants (contre 17 % en 2020), elles se sont plutôt dégradées.
Autres signaux d’alerte :
le sentiment de “travailler plus” ressenti par 63% des répondants (67 % pour les managers) - ce qui représente une évolution nette par rapport aux 48 % des répondants de l’année précédente ;
la surconnexion pour 64% d’entre eux (y compris ceux qui avaient une pratique ancienne du télétravail)
un sentiment de fatigue pour 50 % d’entre-eux (35 % en 2020) ;
de l’isolement pour 40 %
des appréhensions à l’idée de retourner sur site pour 39%.
Or, dans le même temps, seuls 19 % des répondants estiment aborder les difficultés liées à la réalisation du travail à distance avec leurs manageurs (ils étaient 40 % en 2020). La fréquence des échanges managériaux s’est pas ailleurs espacée (52 % échangent au moins une fois par semaine en 2021 contre 69 % en 2020).