Activité et conditions d'emploi de la main-d'oeuvre pendant la crise sanitaire Covid-19 - Synthèse des résultats de l'enquête flash - Mai 2020
Cette deuxième édition de l’enquête Acemo spéciale Covid, réalisée par la Dares avec l’appui de l’INSEE, a interrogé les entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé non agricole entre le 1er et le 12 mai 2020, sur leur situation et les conditions d’emploi de la main-d’oeuvre à fin avril.
Entre mars et avril, on note une certaine reprise de l’activité : alors qu‘en mars, 19 % des salariés étaient dans une entreprise dont l’activité s’était arrêtée, ils ne sont plus que 12 % dans ce cas en avril
Les causes de la chute d’activité en avril sont avant tout la perte de débouchés (45 %) ou les fermetures administratives (30 %), loin devant le manque de personnel pouvant travailler (14 %) et les difficultés d’approvisionnement (11 %).
Les difficultés rencontrées par les entreprises changent un peu de nature également : les difficultés liées à la gestion sanitaire de la crise, aux difficultés d’approvisionnement et à l’aval se réduisent alors que celles liées aux débouchés augmentent. C’est particulièrement net dans les secteurs de l’information et de la communication, les secteurs liés à l’énergie, les activités financières et la fabrication de matériel de transport.
Le nombre de salariés ayant été au chômage partiel (complet ou non) au cours du mois d’avril peut être estimé à 8,6 millions, pour 832 millions d’heures chômées (soit 2,8 semaines à 35 heures par salarié en moyenne).
Les perspectives des entreprises sont marquées par une forte incertitude et une grande hétérogénéité entre secteurs. Si les entreprises anticipant un retour à l’activité normale d’ici 3 mois représentent 40 % de l’emploi salarié, celles qui ne voient pas de retour à la normale dans ce délai en représentent 33 % et celles qui ne savent pas dater ce retour à la normale 27 %. Les secteurs dans lesquels les entreprises ont les anticipations les plus favorables sont les industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets et dépollution, la construction, la fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac et l’enseignement, santé humaine et action sociale. Les plus pessimistes sur leurs perspectives se trouvent dans les secteurs de l’hébergement et restauration et de la fabrication de matériels de transport.