Le recrutement n'est pas toujours un long fleuve tranquille
Fin 2015, 17 % des recrutements sont jugés difficiles a posteriori par les recruteurs. Trois types de difficultés sont mis en avant par les recruteurs : l’inadéquation entre le profil des candidats et leurs attentes, le manque de candidatures reçues et les caractéristiques du poste proposé (rémunération insuffisante, quotité de travail…). Ces difficultés sont plus importantes pour les ingénieurs et cadres de l’industrie et les domaines du bois, des matériaux souples et des industries graphiques, de l’informatique et de la maintenance. Elles le sont également lorsque le niveau de qualification requis est élevé et/ou que le contrat est à durée indéterminée.
Pour surmonter ces difficultés, les employeurs mettent en oeuvre trois grands types d’action : une intensification de leurs efforts de recrutement, un assouplissement de leurs exigences vis-à-vis des candidats ou une modification des caractéristiques du poste. Aucune action n’a été engagée dans plus d’un quart des recrutements difficiles, qui ont finalement abouti.
Les recruteurs sont moins satisfaits du recrutement lorsque ce dernier est jugé difficile. Dans trois de ces cas sur dix, l’employeur déclare qu’il ne recruterait pas la même personne si c’était à refaire, tandis que ce n’est le cas que dans un recrutement facile sur six. Les recrutements difficiles ayant donné lieu à un assouplissement des exigences initiales des recruteurs vis-à-vis des candidats ou à une redéfinition du contenu du poste donnent moins souvent satisfaction aux recruteurs : respectivement 35 % et 42 % d’entre eux n’embaucheraient pas la même personne si cela était à refaire, contre 30 % en moyenne. (Dares)