Besoins en compétences, emploi et formation en matière d'empreinte environnementale du numérique
L’empreinte environnementale du numérique peut s’appréhender au travers de trois grandes grilles de lecture : l’objet numérique, la nature des impacts et le cycle de vie des « produits » numériques. Selon l’ADEME, l’empreinte environnementale du numérique comprend trois strates : les terminaux fixes et mobiles tels que les ordinateurs, objets connectés, smartphones ; les réseaux déployés ; les centres informatiques et tout ce qu’ils contiennent (équipements informatiques tels que les serveurs, les équipements réseaux et baies de stockage.)
L’empreinte environnementale du numérique couvre plusieurs notions proches. Plusieurs tentatives de définitions cohabitent, couvrant des périmètres assez voisins mais pas totalement homogènes. Cette diversité d’approches ne facilite pas la compréhension et l’appropriation du sujet par les entreprises. Quelques-unes ont été retenues dans le cadre de l’étude produite par l’OPIIEC. En voici une largement partagée : L’empreinte environnementale du numérique est l’ensemble des effets des TIC (technologies de l’information et de la communication) sur l’environnement (Source : Wikipédia).
Les entreprises du secteur du numérique de la branche des bureaux d’études regardent cette situation comme une simple évolution technologique s’ajoutant à celles qu’elles ont déjà surmontées : méthodes de ventes ou conceptions différentes, mais aux mains des mêmes acteurs. De leur côté, les clients se montrent plus réticents à intégrer les compétences requises au sein de leurs organisations, bouleversant leurs organigrammes.
Quelques métiers « nouveaux » comme des formateurs ou responsables Green IT émergent au sein des organisations de plus grandes tailles, on y intègre aussi les métiers du test. Cependant, tous les métiers devront impérativement se plier aux exigences de réduction de l’impact du numérique : directions, fonctions commerciale et marketing, directions techniques / produits et tout type d’autres fonctions support. La cartographie des compétences utiles s’en trouvera changée, faisant une place accrue aux softs skills.
De nouvelles expertises semblent se développer en réponse aux enjeux de sobriété numérique, requérant des niveaux de maîtrise variables selon le poste occupé. L’étude de l’OPIIEC recense six compétences clés en lien direct avec la diminution de l’empreinte environnementale du numérique : le webdesign, l’UI et l’UX design, l’infrastructure/ le cloud et l’écoconception logiciel. Avec la complexité des projets, les entreprises vont devoir miser également sur la maîtrise des softs skills. Un assemblage complexe de compétences s’impose, à tous les niveaux dans l’entreprise.
Cette étude propose un plan d’action ambitieux :