Formation professionnelle et apprentissage en France. Réussir autrement, avec ou sans l'Éducation nationale
Avec un taux de chômage de plus de 24 % parmi les actifs de 15 à 24 ans, et de 50 % parmi les jeunes non diplômés, la France se situe dans la moyenne haute des États européens comptant le plus de jeunes chômeurs. Au-delà des difficultés économiques — incontestables — qui entretiennent ce fléau, des facteurs plus structurels jouent sans doute aussi un rôle, à commencer par l’adéquation du système éducatif aux besoins de l’économie. Car si un jeune sur quatre en recherche d’emploi n’en trouve pas, certains secteurs sont, pour leur part, confrontés à des pénuries de main-d’oeuvre, en particulier dans l’artisanat. Or, comme le soulignent les auteurs le système éducatif français n’encourage pas beaucoup la formation professionnelle et l’apprentissage — pourtant déterminants dans l’accès à l’emploi des jeunes. Et en dépit d’annonces régulières des gouvernements visant à promouvoir l’enseignement professionnel, les effectifs d’élèves concernés régressent, de même que leurs conditions d’accueil. D’où l’appel formulé par les auteurs à un renforcement de ces filières éducatives, avec ou sans le concours de l’Éducation nationale.