Premières réalisations de cette nouvelle stratégie opérationnelle, le réseau consulaire publie ce mois-ci 10 bilans de conjoncture harmonisés issus d’une vaste enquête réalisée auprès de 2 205 entreprises régionales. Déclinées simultanément sur les 9 circonscriptions consulaires et au niveau régional, ces études inédites sont destinées à apporter des informations stratégiques et pertinentes aux acteurs économiques qui fondent le développement régional et s’intègrent dans un environnement économique en pleine mutation.
Consolidés au niveau régional, ces bilans proposent une vision originale et totalement novatrice de la dynamique économique en œuvre au sein des quatre grands principaux secteurs économiques (commerce, industrie, construction et services), au travers de thématiques variées, allant de l’activité à l’emploi en passant par la situation financière des entreprises. Illustrées de nombreux chiffres clés par territoire et domaines d’activité et de témoignages de chefs d’entreprises réagissant à la situation constatée, ces études traduisent la volonté du réseau des CCI d’apporter une vision réaliste des tendances économiques et du quotidien des entrepreneurs.
Cette production semestrielle s’ajoute aux publications existantes de la CCI Languedoc-Roussillon en matière de développement économique, telles que les chiffres-clés, publiés chaque année, ou les études de filière. Plus généralement, les bilans conjoncturels de l’ensemble des CCI locales constituent les premières pierres du futur système d’observation économique régional, actuellement en cours de déploiement. Ce système, intégrant l’ensemble des sources de données économiques existantes, permettra de démultiplier l’information disponible sur le territoire régional et de répondre aux attentes des acteurs publics et privés. Il offrira en outre de nombreuses fonctionnalités telles que la possibilité d’éditer des tableaux de bord, des portraits de territoire…
Les résultats de ce premier bilan de conjoncture sont en demi-teinte. Le rebond de l’activité économique reste encore très modeste en région, en-deçà d’une tendance nationale déjà timide. Au troisième trimestre 2013, les conséquences de la crise économique restent encore très présentes. Le chômage continue de progresser, s’établissant à 14,9% de la population active, et les défaillances d’entreprises ont augmenté de 7,8% sur un an.
Le commerce est le plus affecté des secteurs avec une fréquentation en berne, en grande partie due à la moindre consommation des ménages, dans une région où l’économie résidentielle occupe une place prépondérante. Sans surprise, chiffres d’affaires et marges sont déclarés en baisse pour nombre d’entrepreneurs ; d’où des prévisions pessimistes pour 65,2% des commerçants. De son côté, la construction arrive tout juste à maintenir son activité au prix d’effectifs en baisse et d’investissements stables ou en baisse pour six entrepreneurs sur sept. Quant à l’industrie, elle résiste bien grâce à une activité souvent tournée vers l’export, malgré la hausse du coût des matières premières et au final, 64% des chefs d’entreprises de ce secteur restent optimistes.
Enfin, bien qu’affectés, comme l’ensemble des secteurs, les services tirent à nouveau leur épingle du jeu grâce au tourisme qui reste le premier moteur de l’économie régionale. Une majorité de chefs d’entreprises (56,4%) ont ainsi stabilisé leur trésorerie. Dans un environnement économique globalement dégradé, les entreprises ne doivent pas baisser les bras. Cela semble être le cas puisque, tous secteurs confondus, les entrepreneurs interrogés, bien que plutôt pessimistes sur le début d’année 2014, demeurent confiants quant à leur propre activité.
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