En finir avec l'impossible réforme de la formation professionnelle
Sur l’inefficience et les résultats de la formation professionnelle, tout a été dit ou presque : trop peu de salariés et de chômeurs formés ; une formation qui profite plus aux cadres qu’aux ouvriers ; des centaines de milliers d’emplois disponibles qui ne trouvent pas preneurs ; un chômage des jeunes très élevé ; un système d’apprentissage insuffisant ; un maquis de dispositifs et d’acteurs rendant l’ensemble incompréhensible pour ceux à qui ils sont destinés. Devant ce sombre bilan, largement partagé, rien ne se passe…
Quatre conditions doivent être réunies pour changer la donne : la réforme doit être réaliste (en responsabilisant et en donnant davantage d’autonomie aux acteurs et en assignant un double objectif : l’accès à l’emploi et l’employabilité) ; elle doit être ambitieuse (en englobant tous les aspects de la formation professionnelle et pas seulement quelques dispositifs d’application) ; elle doit être courageuse (en n’hésitant pas à bousculer les situations acquises) ; elle doit être inscrite dans le temps (en combinant les actions à court terme et celles à long terme).
Pour y parvenir, l’Institut Thomas More identifie 4 leviers de réforme et 15 propositions.