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RAPPORT sur évaluation des politiques publiques en faveur
de la mobilité sociale des jeunes

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Rapport - Etude

Au nom du Comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques (CEC), MM. Régis Juanico (SRC) et Jean-Frédéric Poisson (UMP) ont évalué les politiques publiques en faveur de la mobilité sociale des jeunes. Les rapporteurs ont présenté leur rapport devant le CEC le 5 décembre 2013. Afin d’offrir aux jeunes le choix d’un parcours de progression sociale, ils préconisent une réforme des politiques en direction des jeunes autour de trois axes.

1.– Déployer une gouvernance plus efficace

Le modèle français de mobilité sociale a tendance à se gripper, du fait d’une accentuation de la reproduction sociale (enquête PISA) et de la linéarité des parcours. Face à ce constat, les politiques publiques s’appuient sur des dispositifs peu lisibles et insuffisamment ciblés. Les rapporteurs souhaitent donc mieux associer les jeunes à la conception et à la conduite des politiques déployées en leur direction, en assurant leur représentation dans les instances de décision et en créant un Conseil d’orientation des politiques de jeunesse.

2.– Réformer l’orientation et adapter l’offre de formation

Les élèves doivent être en mesure de choisir leurs parcours d’orientation. Il faut leur offrir un parcours de découverte des métiers dès la sixième, diversifier l’offre scolaire en direction des élèves plus en difficulté (classes relais, troisièmes alternatives) et faciliter l’immersion des lycéens dans les établissements d’enseignement supérieur par un développement des « Cordées de la réussite », du tutorat et du parrainage.

Afin de redonner de la visibilité aux filières professionnelles, l’objectif de 500 000 apprentis doit être atteint en 2017 à travers une augmentation du nombre d’apprentis aux niveaux inférieurs au baccalauréat, garantie par une progression des financements publics.

La lutte contre le décrochage scolaire doit devenir une priorité des politiques publiques, à travers un renforcement des moyens des plateformes d’appui aux décrocheurs, une amélioration de la couverture du territoire par les écoles de la deuxième chance et l’augmentation du nombre de jeunes qui y sont accueillis.

3.– Favoriser l’accès des jeunes à l’emploi et à l’autonomie

Les moyens des missions locales doivent être à la fois augmentés et mieux évalués. Les rapporteurs proposent de créer une aide à l’insertion professionnelle unifiée et contractualisée. Pour de garantir à chaque jeune l’accès à la formation, un droit de tirage pourrait être institué dans le cadre du compte personnel de formation. En outre, les compétences acquises par les jeunes pourraient être valorisées par une simplification de la validation des acquis d’expériences (VAE) et un développement de la reconnaissance des compétences non formelles. De même, le service civique doit devenir un véritable outil en faveur de la mobilité sociale et l’emploi étudiant doit être facilité.

L’accès des jeunes à l’autonomie passe par la création d’un « supplément jeunes » au profit des bénéficiaires des allocations logement âgés de 18 à 25 ans, une réforme des aides fiscales allouées aux parents d’étudiants et une revalorisation des bourses avec l’objectif d’atteindre 50 % de boursiers. En outre, le permis de conduire doit être simplifié pour faciliter la mobilité géographique des jeunes.


Accéder à la ressource : http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/rap-info/i1613.pdf

Assemblée nationale .- Décembre 2013 , 998 p
Thème : Insertion professionnelle
Thématique : Insertion : Généralités / Insertion : Jeunes
Tags / Mots-clés : RAPPORT 81801 / EVALUATION POLITIQUE PUBLIQUE 62035 / JEUNE 82208 / INSERTION PROFESSIONNELLE 41072 / MESURE EMPLOI 41088 / ECHEC SCOLAIRE 14006
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