Un fonds européen pour l'emploi des jeunes
Face à l’aggravation du chômage des jeunes européens, cette note propose la création d’un fonds européen pour l’emploi des jeunes visant à renforcer l’efficacité des financements et la solidarité entre États membres face à la crise.
Le constat de la situation dramatique du chômage des jeunes européens fait l’unanimité. Le risque d’une génération perdue, en particulier en Europe du Sud, est désormais un scénario plausible. Cette situation est dangereuse au niveau politique car elle recèle des risques de délégitimation des pouvoirs publics, notamment des institutions de l’Union européenne, auprès des jeunes.
Alors que la montée en qualifications des jeunes est un enjeu de compétitivité, le chômage frappe l’ensemble des jeunes, y compris les plus diplômés d’entre eux. Or, la persistance du chômage en sortie de formation initiale, parce qu’elle dévalorise les qualifications, risque de se traduire en hausse durable du chômage structurel, pénalisant ainsi la croissance future de l’Europe, ce qui pourrait affaiblir la solidité de la zone euro.
Dès le début de la crise, des actions ont été entreprises par les pouvoirs publics, tant au niveau national que communautaires. Mais face à l’aggravation de la situation, de nouvelles initiatives sont proposées pour accélérer la mise en oeuvre d’actions en faveur des jeunes. Au niveau européen, deux propositions ont suscité beaucoup d’intérêt : l’initiative pour l’emploi des jeunes, proposée par la Commission européenne et validée par le Conseil européen des 7 et 8 février 2013, et l’initiative franco-allemande “New Deal for Europe” pour l’emploi des jeunes, lancée le 28 mai 2013.
Sur le plan financier, ces initiatives prévoient de mobiliser des moyens rapidement, notamment issus du Fonds social européen (FSE). S’ils sont essentiels en complément des efforts déjà engagés au niveau national, ces moyens pourraient néanmoins rencontrer deux limites :
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