Le financement de la croissance verte
L’économie du bien-être montre à quel point l’innovation et la maîtrise des coûts sont nécessaires pour corriger les externalités négatives de nos modes de production et consommation actuels et assurer, ainsi, un sentier de croissance durable et plus respectueux de l’environnement. Lorsque l’économie du bien-être décrit les fondements de la croissance verte, avec l’innovation comme clé de voûte pour la prise en charge des externalités, elle ne se confronte pas aux aspects financiers de la problématique. Or, la transformation de l’économie vers des modes de production et de consommation plus respectueux de l’environnement nécessite d’importants investissements et leur financement risque de constituer, dans la pratique, un goulet d’étranglement. Ainsi, il n’est pas exclu que des investissements économiquement rentables à terme et générateurs de croissance ne voient pas le jour du fait d’un manque de financement. Cette étude passe en revue les principales conclusions de la littérature à cet égard et montre les différents types d’actions qui peuvent être envisagées par le pouvoir publics pour lever cet obstacle.
En France, le soutien des pouvoirs publics à la croissance verte s’opère à travers deux grands ensembles de mesures, d’une part, les investissements liés à la mise en place du Grenelle de l’environnement et, d’autre part, certains des programmes inclus dans les Investissements d’avenir. Cette étude examine, également, les deux rapports annuels sur les engagements du Grenelle qui ont été remis au Parlement en 2009 et 2010 ainsi que les travaux menés à ce jour pour évaluer son impact sur la croissance. En ce qui concerne les Investissements d’avenir, elle analyse les programmes d’investissements par opérateur, le calendrier d’engagement par tranches et la participation du secteur privé (effet de levier). (résumé)