Un choc de compétitivité en baissant le coût du travail ? Un scénario bancal qui évince des pistes alternatives
Cette note analyse l’hypothèse d’un coût du travail excessif qui obérerait la compétitivité de la France. Elle montre les incohérences de cette hypothèse. En particulier, le niveau record des dividendes versés par les sociétés non financières en 2011 ne permet pas de valider une insuffisance générale de marge des entreprises françaises.
Une partie des incohérences peut être résolue en corrigeant certaines statistiques disponibles qui souffrent de biais grossiers. Ainsi, les statistiques ECMO d’Eurostat sur le coût de la main d’oeuvre surestiment très largement l’inflation salariale en France depuis le début du siècle. Les données sur les échanges de la France singulièrement avec l’Allemagne doivent tenir compte de l’optimisation fiscale des multinationales induite par l’effondrement chez nombre des partenaires de la France des taux d’IS.
D’autres diagnostic sur la compétitivité française et donc des pistes politiques alternatives sont esquissés. (résumé auteur)