Agriculture : trop d'emplois précaires, pas assez de compétitivité
La mission parlementaire menée par Bernard Reynes, député UMP des Bouches-du-Rhône, sur les « enjeux du coût de la main d'oeuvre dans le secteur de la production agricole » a rendu ses conclusions au ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire. Prévu par la LMA (Loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche), cette étude doit précéder un rapport sur « le coût du travail permanent en agriculture et sur les modes de financement alternatifs de la protection sociale susceptibles de l'alléger » ; elle devait du coup faire des propositions pour améliorer la compétitivité des exploitations agricoles françaises.
Relevant que «l'emploi permanent se dégrade» dans le secteur agricole, la mission de Bernard Reynes recommande «l'adoption dès 2012 d'une mesure d'allègement des cotisations sur le travail permanent : l'exonération jusqu'à 1,6 SMIC des cotisations conventionnelles et éventuellement des cotisations légales». ...
Dans son rapport, le député s'inquiète particulièrement du fait que les contrats à durée indéterminée ne représentent que 4% des nouvelles embauches depuis 2008 contre 20 % dans les autres secteurs, en global, 30 % dans l'industrie et 40 % dans la construction....
« L'augmentation du caractère saisonnier de l'activité agricole, le poids toujours plus grand, depuis dix ans, de l'emploi non permanent dans le secteur de la production, le repli continuel du nombre de CDI et surtout la faiblesse des embauches en CDI montrent une augmentation de l'emploi précaire dans ce secteur. Cette précarisation laisse penser que la diminution du nombre des emplois, notamment ceux des salariés permanents, est la seule variable qui permet aux entreprises d'équilibrer leurs comptes » fait valoir le rapport.
(Source les Echos)